Que retenir du wébinaire « Plan de relance et décarbonation de l’industrie » ?

Wébinaire "Plan de relance et décarbonation de l’industrie" avec l'ADEME

Ce 23 septembre 2021, le World Impact Summit et l’ADEME ont organisé une discussion d’une heure, modérée par Nicolas Pereira, Fondateur du World Impact Summit.

Trois intervenants ont été conviés à ce webinaire afin d’exposer les grands axes d’investissement du plan de relance conduit par l’ADEME pour accompagner la transformation environnementale des acteurs industriels, mais également de présenter les fonctionnements et les enjeux de la mise en place de l’économie circulaire au sein des entreprises.

Les intervenants

plan de relance pour les entreprises

Geoffrey Abécassis
Responsable du Plan de Relance, ADEME

Pierre Magnes
Responsable développement, Firmus Grey Water Recycling System

Amélie Vaz
Responsable des études et de la prospective, Institut National de l’Economie Circulaire

L’échange a également utilisé comme point d’ancrage l’étude co-rédigée par l’Institut National de l’Economie Circulaire et le cabinet d’étude OPEO sur la thématique de l’industrie circulaire.

« L’économie circulaire est un générateur d’emplois, stratégiques et vertueux. Elle permet de recruter de nouveaux talents. Elle implique également l’ensemble des parties prenantes dans le projet de l’entreprise »

Les points clés à retenir

Le plan de relance de l’ADEME : 

  • A pour objectif de faire de la France la première grande économie décarbonée européenne en transformant le tissu industriel français
  • 30 milliards de l’enveloppe globale (100 milliards au total) est consacrée à la transition écologique
  • Deux volets majeurs sont disponibles dans ce plan pour les industriels : l’un pour la transformation des procédés industriels et le second volet dédié au plastique. 
  • L’ADEME souhaite accompagner les entreprises au passage à l’échelle sur ce sujet. Les budgets ne suffiront pas, il est nécessaire de structurer également des écosystèmes territoriaux pour impliquer l’ensemble de la chaîne. 
  • Chaque entreprise peut être accompagnée dans son projet de transition par l’ADEME. Un système de guichet a été mis en place pour permettre de renseigner ses besoins de financements en CAPEX et recevoir ses aides si son projet est considéré éligible. 

« On ne peut pas laisser les écosystèmes seuls face à la réglementation. Nous avons une responsabilité de les accompagner pour qu’ils mettent en place des projets durables »

Du côté de l’INEC : 

  • L’économie circulaire doit devenir une solution pour accompagner les industriels vers un pivot dans leurs modèles économiques grâce à l’utilisation de ressources recyclées ou utilisées. 
  • Nous devons accompagner les industriels dans la mise en place de la loi AGEC, qui est très ambitieuse mais nécessaire pour pivoter les modèles de production
  • Il faut former les chef(fe)s d’entreprises dans la conduite du changement car les budgets alloués ne sont pas l’unique solution
  • L’économie circulaire permet d’accroître la résilience des entreprises face aux chocs conjoncturels, comme la crise du COVID. Elle permet de diversifier ses sources d’approvisionnement. 
  • Le pivot permet d’embarquer toutes les parties prenantes (clients, fournisseurs, collaborateurs) dans le projet de l’entreprise. 

« Pour embarquer un industriel dans une transition, il faut savoir parler le même langage, lié à la compétitivité et à l’acquisition de parts de marché. On ne parle pas de la même manière à un PDG, un responsable développement durable ou aux acheteurs »

Enfin, Pierre Magnes de Firmus Grey Water Recycling System (FWGRS) : 

  • Développe une solution qui permet de recycler les eaux grises dans les bâtiments grâce à l’utilisation d’une technologie brevetée et mature.
  • A pour mission de recycler l’eau pour les vols spatiaux de longues durées  au sein de l’Agence Spatiale Européenne
  • Il manque aujourd’hui un cadre réglementaire pour ce type de technologie. Le recyclage des eaux grises est à ce jour non autorisé pour l’envoyer l’eau dans la cuvette des WC (hors dérogation de l’ARS).
  • La solution que développe la société est une vraie économie circulaire intégrée et permet également de faire des économies d’énergie importantes pour les entreprises. 
  • Il faut davantage d’incitations financières dans le domaine de l’eau, comme cela a pu être le cas dans les ENR au tout début. 
  • Les populations urbaines vont continuer de s’accroître alors que c’est dans les zones urbaines où la pression hydrique sera le plus importante. Il faut dès à présent prendre en compte cet enjeu.

Les potentiels freins dans la mise en place de l’économie circulaire

  • Le coût : toutes les problématiques reliées aux financements
  • L’inefficacité des réglementations dû à un manque d’incitations réglementaires
  • Le manque de connaissances et de compétences
  • Les habitudes de consommation et de production

Selon le sondage effectué dans le cadre du wébinaire

Bon à savoir 👉 L’INEC a publié une étude “Quel potentiel d’emplois pour une économie circulaire ? » en 2015. Il s’agit d’une étude réalisée sur des recherches au Royaume Uni avec la création de 200 000 et 400 000 emplois supplémentaires.

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