Vanessa Nakate

Pour notre quatrième épisode des Wistalks, nous avons interrogé la lanceuse d’alerte ougandaise Vanessa Nakate.
Née le 15 novembre 1996, à Kampala la capitale du pays, Vanessa Nakate prend conscience de la situation climatique urgente de son pays et s’engage dans une lutte pour la protection du climat. À l’image de Greta Thunberg , elle débute son engagement par une première action forte : une grève individuelle devant le parlement pendant plusieurs mois pour s’opposer à la passivité des gouvernements face au changement climatique.

« Lorsqu’il est débattu au Nord, c’est sous l’angle du risque de crise économique pour les pays riches. Ils ne réalisent pas que pour nous, c’est un drame tangible ».

Suite à cette action et à ses appels sur les réseaux sociaux elle est rejointe par de nombreux jeunes ayant pour but d’attirer l’attention sur les forêts tropicales du Congo. Grâce à ce nouvel engouement elle fonde Rise up Movment Africa et Youth for Future.

Sa nouvelle notoriété lui permet de prendre la parole à la COP25 à Madrid. Puis, avec 20 jeunes du monde entier elle publie une lettre ouverte aux participants du Forum Economique Mondial dans le but de stopper les investissements dans les combustibles fossiles. Le dernier jour de ce même forum, elle participe à une marche pour le climat. Au sein de cette marche elle participe à une conférence de presse avec d’autres jeunes activistes qui fera polémique peu après. En effet, dans un article de l’agence Associated Press, elle découvre qu’elle a été supprimée de la photo de groupe lors du recadrage. Une intervention critique car elle revient à invisibiliser les personnes de couleur. La photo sera par la suite supprimée mais aucune excuse publique ne sera faite.


Dans son interview Wistalks elle prend la parole pour évoquer la situation face au coronavirus dans son pays en particulier la précarité dans laquelle se trouve les plus faibles . Elle exprime aussi son regret de ne plus pouvoir prendre part à des actions engagées sur le terrain. Elle évoque aussi la difficulté de la jeunesse à être informée et à pouvoir se mobiliser en ces périodes troublées. Cependant elle nous offre ses solutions comme : la mobilisation tout les vendredis des internautes par un post sur les différents profils munis d’une pancarte, la présence des influenceurs clés sur des podcasts dédiés à l’information, l’organisation de webinars …

Les médias sociaux sont la clé pour communiquer selon elle afin de montrer que les activistes sont toujours présents et que la mobilisation ne s’éteint pas.

Lien vers son interview Wistalks ici

Lien vers Youth for Future Africa ici

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