Au World Impact Summit, l’un de nos sujets de prédilection est “l’impact positif”, et par conséquent la mesure d’impact. La méthodologie la plus connue et la plus utilisée à l’heure actuelle est le bilan carbone. En quoi consiste le bilan carbone ? Pourquoi et comment mesurer son impact carbone ? Quelles pistes pour le réduire ?
Mesurer son impact
La mesure d’impact, c’est cette étape cruciale qui donne à chaque décideur une idée de la quantité d’externalités (positives ou négatives) générées par ses activités, et donc les postes sur lesquels il est le plus important d’agir.
Différents outils de mesure d’impact sont à la disposition des organisations. On vous en parlait dans notre article “Comprendre – Mesurer – Agir: comment optimiser son impact positif ?”
RĂ©duire ses Ă©missions de gaz Ă effet de serre (GES)
L’Accord de Paris de 2015 met le doigt sur la nécessité d’œuvrer ensemble pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Aussi, il est important pour chaque acteur économique de mesurer ses émissions. En plus de répondre à l’objectif commun de baisser les émissions de GES pour lutter contre les dérèglements climatiques, plusieurs raisons peuvent vous pousser à réaliser un bilan carbone. On vous en dit plus dans notre article “ Pourquoi engager une démarche de transition écologique dans son entreprise?”.
C’est là qu’entre en jeu le bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), ou bilan carbone.
Aujourd’hui, il existe plusieurs méthodes pour calculer ses émissions de gaz à effet de serre (GES) :
- le Bilan Carbone©
- la norme ISO 14064
- l’Institutional Investors Group on Climate Change (IIGCC)
- la méthodologie du Carbon Disclosure Project (CDP) à l’international
Pour mesurer son empreinte, ces méthodes catégorisent les émissions de GES en 3 périmètres distincts : les Scopes.
Les scopes 1, 2 et 3 pour catégoriser les émissions
- Scope 1 : les émissions directes produites par l’entreprise
- Scope 2 : les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie
- Scope 3 : les Ă©missions indirectes qui concernent tout le reste
Scope 1 : Comprendre les Ă©missions directes
Le Scope 1 concerne toutes les émissions qui sont directement produites par votre entreprise et sa combustion d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, tourbe). Ce sont les émissions de GES dont vous êtes entièrement responsable et qui proviennent de la combustion des ressources que vous possédez ou contrôlez.
Ce scope comprend 5 sous-catégories :
- les sources fixes de combustion : le carburant mis dans les machines à l’intérieur de l’entreprise, celles qui ne bougent pas ;
- les sources mobiles de combustion : le carburant mis dans les machines qui bougent, comme les machines utilisées sur site ;
- les émissions directes de procédés : les émissions liées à des procédés agricoles et industriels ;
- les émissions directes fugitives : les fuites de gaz frigorigènes des frigos ou de la climatisation ;
- les émissions directes issues des terres, de leur changement d’affectation et de la forêt.
Scope 2 : Les émissions indirectes en lien avec l’énergie
Le Scope 2 concerne toute la somme des émissions qui sont produites indirectement par votre entreprise lorsque vous produisez ou achetez de l’électricité. Cela concerne aussi toute forme d’énergie de réseau telle que la chaleur, la vapeur ou le froid.
On distingue 2 sous catégories d’émission dans le scope 2 :
- les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité ;
- les émissions indirectes rattachées à la consommation d’énergie de réseau (hors électricité).
Scope 3 : Maîtriser les autres émissions indirectes (H4)
Le Scope 3 englobe tout le reste et prend en compte toutes les émissions de GES qui pourraient avoir lieu en amont ou en aval. C’est donc une grande partie de l’empreinte carbone de l’entreprise qui est calculée grâce à ce Scope 3 d’émissions.
‍Parmi les sous-catégories d’émissions de scope 3, on retrouve :
- les émissions liées à l’énergie non incluses dans les scopes précédents (celles rattachées à l’extraction et le raffinage d’hydrocarbures, à l’extraction d’uranium, etc.)
- l’achat de produits et de services : matériel informatique, mobilier ;
- les biens immobilisés ;
- les investissements ;
- les déchets générés : ceux issus des processus de production ;
- l’actif en leasing amont ;
- le transport de marchandises amont et distribution : les biens et les services achetés par votre entreprise ;
- les déplacements professionnels : les trajets de vos employés pour des raisons professionnelles ;
- le transport des visiteurs et des clients ;
- l’utilisation des produits vendus ;
- la fin de vie des produits vendus : réutilisation ou recyclage des produits ;
- la franchise aval ;
- le leasing aval : la mise en location des choses faites par l’entreprise ;
- le transport de marchandises aval et distribution ;
- les déplacements domicile-travail ;
- les autres Ă©missions indirectes.
A la lecture de toutes ces sous-catégories, force est de constater qu’il y a de grandes chances que la majorité de l’empreinte carbone de votre entreprise se retrouve ici.
Pourtant, aujourd’hui, seuls les Scopes 1 et 2 sont obligatoires pour le Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES). Pour que chaque entreprise ait une vision claire avec des objectifs et un plan d’action de réduction précis à mettre en place, il est primordial que les trois Scopes soient pris en considération pour le calcul du bilan carbone. C’est d’ailleurs vers cette direction que tend la législation, comme en témoignent les quelques mesures phares discutées par la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC).
C’est dans cette optique que nous avons entrepris une démarche de calcul de l’impact carbone du WIS, grâce à l’accompagnement de Coopérative Carbone, qui nous a aidé à collecter nos données d’activité via ces trois scopes, les exploiter, et élaborer un plan d’action pour réduire nos émissions. En effet, année après année, nous mesurons notre impact et tentons de trouver des solutions pour nous améliorer. Notre objectif prioritaire pour le WIS 2022 : réduire nos émissions de GES sur les postes “transport” et “communication”. Pour en savoir plus sur la manière dont on s’y prend, restez connecté : on vous en dit plus très vite.
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